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 « without you, I’m just incomplete .» ▬ Casey

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« Casey H. Forsythe »


Casey H. Forsythe

Messages postés : 52
à San Diego depuis : 10/11/2010
Emploi/Situation : Etudiante

« without you, I’m just incomplete .» ▬ Casey - Page 2 _
MessageSujet: Re: « without you, I’m just incomplete .» ▬ Casey   « without you, I’m just incomplete .» ▬ Casey - Page 2 EmptyDim 12 Déc - 2:36

La soirée s'annonçait des plus excellentes. Si, au départ, ma rencontre avec Logan n'avait pas été préméditée, elle n'en était pas moins appréciée. J'étais heureuse de le voir, heureuse de passer du temps avec lui et surtout heureuse de voir combien les choses pouvaient encore parfois sembler aussi simples entre nous. Bien sûr, les choses avaient changé. Bien sûr, elles auraient pu tout compliquer. Et pourtant, nous étions là, à nous parler, à nous regarder comme si rien ne s'était passé, comme si ces quatre dernières années ne s'étaient jamais écoulées. A choisir, je ne sais pas ce que j'aurais préféré. Oublier ces quatre années de séparation, celles-là même qui ne m'avaient fait que réaliser encore plus à quel point je tenais à lui ; ou au contraire les garder, m'en souvenir sans cesse pour me rappeler que, dans la vie, rien n'était à jamais acquis et qu'il fallait que j'en profite un maximum ?
 
J’étais incapable de dire ce qui était le mieux. Tout ce que je savais, c’est que j'aurais aimé pouvoir oublier. Ne plus repenser à notre séparation, à la douleur que son absence avait provoqué. Mais ces années avaient fait de moi celle que j'étais aujourd'hui, elles avaient fait de moi cette femme amoureuse et déterminée à retrouver un peu de ce qu'elle avait perdu. Oui, bien qu'elles aient été difficiles, ces années m'avaient aidée à me forger le caractère que j'avais aujourd'hui. Je ne pourrais jamais les oublier, encore moi les nier. Elles m'avaient bien souvent desservi, mais à présent, je le savais, je devais m'en servir comme une force, et non pas comme une faiblesse. Elles devaient me porter vers le haut et non pas me peser comme un fardeau. Ce qui, il fallait l'avouer, allait être difficile. Il me faudrait du temps, pour apprendre à vivre avec le passé, pour apprendre à le laisser de côté et pour pouvoir avancer sans craindre de tout perdre une nouvelle fois, sans craindre que Logan me soit à nouveau enlevé. Parce que je le savais, tant que mon père représenterait cette menace pour moi, pour nous ; tant que je le saurais capable de s'immiscer à nouveau dans nos vies, je ne pourrais pas faire une croix sur ce qu'il nous avait fait vivre. Je ne pourrais pas oublier ce que j'avais traversé par sa faute. Jamais. Parce que des évènements comme ça nous marquaient à vie. Je devais cependant accepter de vivre avec ce que la vie m'avait laissée, avec ce qu'elle m'avait rendue, en l'occurrence, Logan.
 
Je l'aimais. Plus que l'on pouvait l'imaginer. Et c'était peut-être là tout mon problème. Car mon amour pour lui réveillait cette peur qui sommeillait en moi, celle qu'un jour, il vienne à disparaître de ma vie à nouveau. J'avais peur pour lui, peur qu'il lui arrive quelque chose. Et son obstination à vouloir impliquer la justice dans les affaires de mon père m'effrayait. Car si Logan était sûr de lui, je le savais, rien ne nous garantissait que cette justice en laquelle il croyait tant marcherait. Rien ne nous garantissait que mon père sortirait un jour de nos vies. Et s'il devait y revenir un jour, je ne voulais pas que Logan s'interpose entre nous. Parce que je savais que mon père n'aurait aucun scrupule à trouver un moyen quelconque de l'éliminer. Quand je voyais ce que mon père m'avait fait, quand je voyais ce qu'il avait fait à son propre petit fils, je n'osais même pas imaginer ce qu'il serait prêt à faire à Logan. Ma peur, je savais que Logan pouvait la comprendre, j'en étais certaine. Je savais que, dans le fond, il savait qu'elle était réelle, et que mon inquiétude pour lui était sincère. Je ne voulais pas qu'il lui arrive quoi que ce soit. Pas quand il pouvait l'éviter. Je savais qu'un jour, la vie finirait bien par nous séparer. Rien ne me garantissait que tout se passerait bien, rien ne me garantissait que Logan me laisserait avoir la même place dans sa vie que celle que j'avais occupée auparavant. En attendant de savoir ce qu'il adviendrait de nous, de notre histoire, je voulais m'assurer que Logan, lui, serait en sécurité, et que mon père n'aurait plus rien à voir dans notre relation.

Mais je savais pertinemment, dans le fond, que cela était impossible. Comme il était impossible que le sujet ne revienne pas sur le tapis, ne serait-ce qu'une fois. Parce que mon père avait eu une importance capitale – et négative – dans notre relation, et qu'il était obligé que nous parlions de lui, ne serait-ce qu'une fois. Mais en parler nous amenait à nous opposer. Chacun restait campé sur ses positions. Entre détermination du côté de Logan, et peur de mon côté, nous n'arrivions pas à convaincre l'autre de notre point de vue. Je crois que nous étions tous les deux trop bornés pour nous écouter. Ce genre de conversations pourrait nous porter préjudice, je le savais. Elles pourraient nous amener encore plus à nous opposer. Et je n'avais pas besoin de ça. Je n'avais pas envie de me battre contre Logan. Je n'en avais pas la force. Pas aujourd'hui. Pas maintenant. Ca, il l'avait compris. Je le savais. Parce qu'à mon silence, il n'ajouta rien, comprenant certainement que ça n'était peut-être pas le meilleur moment pour me parler de mon père et de tout ce qu'il avait fait. Le sujet avait alors été évité, et c'est ainsi que d'autres, plus légers, avaient été abordés.

Il faisait des efforts pour alléger la conversation, pour nous détendre. Et ses efforts avaient fini par payer. Parce qu'au fil des mots que nous échangions, nous retrouvions cette complicité que nous avions perdue en quatre ans. Et avec celle-ci, des gestes, presque instinctifs, nous étaient revenus, eux aussi. De simples caresses, des baisers. Tout autant de choses, d'attentions qui étaient censés nous rapprocher, nous mettre plus à l'aise. Mais au départ, ces derniers avaient eu l'effet inverse sur moi. J'étais mal à l'aise. Troublée. Parce qu'il réveillait en moi des sentiments que je pensais effacés depuis longtemps. Une passion, un désir, que je n'avais jamais éprouvé pour quelqu'un d'autre que lui. Tout autant de sentiments qui avaient fini par me faire céder à la tentation. Et comme il était doux, de succomber à cette tentation, à ce désir ardent de poser mes lèvres sur les siennes, de sentir ses mains sur mon corps. Comme il était bon de sentir à nouveau son souffle sur ma peau, de l'entendre me murmurer des mots doux à l'oreille, des mots qu'il n'avait jamais prononcés, pour certains. Il m'aimait. Je le savais. Je l'avais toujours su. Mais ses mots, là, ne faisaient que confirmer cette certitude. Il m'aimait. Je ne pouvais retenir un sourire à cette simple pensée. J'étais heureuse. Heureuse de savoir que son amour pour moi était toujours là, qu'il n'avait pas disparu avec ces quatre années. Heureuse de voir que mon amour pour lui était réciproque. Entre deux baisers, nous en étions venus à parler des autres femmes. Il m'avait assuré que je n'avais pas à me soucier d'elles et qu'il continuerait de m'appartenir, quoi qu'il arrive. Parce que c'était ça : nous nous appartenions l'un et l'autre. Et si j'en étais consciente, j'avais néanmoins décidé de répondre, pour le taquiner, qu'il devrait dire ça aux prochaines filles qui lui tourneraient autour. Histoire qu'elles sachent que Logan était mien et que personne ne pourrait nous séparer. Surtout pas elles. Je le vis sourire légèrement, avant de répondre :

« J’y penserais… Et toi, fais-moi plaisir… ne reste pas planqué entre ses quatre murs. Viens au bar. Sors. Vois du monde… tu peux reprendre tes études… ou… ou j’en sais rien. Mais ne te cache pas d’accord ? »

Je ne m'étais pas attendue à ce qu'il me demande ça. J'étais surprise par sa demande, et aussi gênée, en quelque sorte. Je détournais le regard quelques instants. Rester planquée. C'était ce que j'avais plus ou moins fait, depuis mon retour à San Diego. J'étais restée dans ma chambre d'hôtel, n'en sortant que pour voir Courtney, faire des courses, venir à la plage profiter du soleil d'automne ou encore pour faire mon inscription à la fac. J'allais reprendre mes études. J'allais sortir... Voir du monde. Peut-être même aller le voir au bar. Plus tard. Quand les choses seraient plus simples. Quand l'idée de croiser quelqu'un qui pourrait rapporter mon retour à mon père ne m'effraierait plus. Parce que, sortir, c'était aussi prendre ce risque : celui qu'il vienne à apprendre mon retour, celui de me retrouver nez à nez avec de lui. Je poussai un léger soupir, avant de répondre avec un sourire qui se voulait rassurant aux lèvres :

« Je vais essayer. »

Essayer. C'était tout ce que je pouvais lui promettre pour le moment. Et puis, ça n'était pas comme si je restais cloitrée chez moi sans jamais sortir. Je sortais. J'étais souvent passée devant son bar, ces derniers jours. Même s'il n'en avait rien su. Parce que j'avais été incapable d'entrer. Je n'avais pas su quoi lui dire. J'avais été voir Court'. J'avais tenté de retrouver une vie sociale, en me nouant notamment d'amitié avec une demoiselle qui était ma voisine de chambre à l'hôtel. En ce qui concernait mes anciens amis, les choses étaient différentes... Parce qu'ils ne savaient pas la vérité. Parce qu'ils s'imaginaient tous que j'avais mené une vie de rêve en Europe. Ils étaient loin de s'imaginer l'enfer que j'avais dû supporter pendant ces quelques années. Je n'étais pas prête à leur avouer la vérité, encore moins à leur mentir. Je le regrettais. Parce que la solitude m'avait pesée pendant quatre ans, parce qu'elle me pèserait encore à l'avenir si je n'allais pas vers eux, je le savais pertinemment.

Le sujet de la conversation changea bien vite, puisque je m'étais par la suite détachée de Logan pour commencer à cuisiner. Oui, car c'était la condition à ma présence ce soir : que je fasse la cuisine. Mais il était évident, à présent, que Logan n'avait accepté que pour la forme, que pour s'assurer que je passerai la soirée avec lui. Car il était évident qu'il n'était pas prêt à me laisser cuisiner, et pour cause ; puisqu'il n'avait pas perdu une seule seconde avant de commencer à me perturber. Son attaque fut d'abord verbale, ce qui n'eut presque aucune répercussions sur ce que j'avais commencé à faire. Mais lorsque Logan s'était approché de moi, lorsqu'il avait posé ses lèvres dans mon cou, et que ses mains avaient commencé à se balader sur mon corps, je n'avais pas eu d'autre choix que d'arrêter. Arrêter, pour profiter de ce contact qu'il m'offrait. Arrêter, pour m'avouer vaincue, pour lui avouer qu'il manquera quelque chose, s'il ne me laisse pas continuer, et que j'ai envie de le voir à genoux devant moi. A ma disposition. Cette idée m'amusait. J'aurais aimé le voir à ma merci. Surtout après ce qu'il était en train de me faire vivre. J'aurais aimé avoir le même contrôle que celui qu'il avait sur ma personne, et sur mon corps. Mais je le savais, c'était impossible. Parce qu'il était bien meilleur que moi à ce jeu là et parce qu'il n'était pas prêt de se soumettre. Son regard me le confirma.

« Tu tiens réellement à ce que je te malmène ! J’avalerais jamais cette courgette… quant à ta disposition, c’est un point sur lequel on pourrait trouver un… compromis ! »

J'esquissai un léger sourire à ces derniers mots. Un compromis ? C'était plus que ce que j'aurais pu imaginer, venant de lui.

« Un compromis, hein ? Hm... C'est toujours mieux que rien. Quelles seraient tes conditions ? »

Je m'attendais à tout, venant de sa part. Après tout, Logan avait toujours été un homme plein de surprises, et parfois, je craignais le pire. Mais cette fois, quelque chose me disait que je pouvais peut-être trouver mon compte, dans son compromis. Après tout, si au final, j'obtenais qu'il soit à ma disposition... J'avais tout à gagner ! C'était du moins ce que je pensais.

Penser ? J'en fus incapable dans les secondes qui suivirent, lorsque ses caresses se firent plus précises et que ses doigts entrèrent en contact avec la peau de ma taille et de mon ventre. Je pressai automatiquement mon corps au sien, caressant doucement sa nuque, comme pour l'inciter à m'en donner plus. Ses lèvres avaient alors remonté jusqu'à mon oreille, et il avait ainsi capturé mon lobe entre ses dents, délicatement, m'arrachant malgré moi un léger gémissement de plaisir. Il allait me rendre folle. Et tandis que ses caresses se prolongeaient sur mon ventre, je perdais tout sens de la raison. Sa voix me ramena à la réalité. Il m'aimait. Il l'avait dit. Pas directement. Mais presque. Et lorsque ses mots m'avaient tiré de ma rêverie, je lui avais fait remarqué ce qu'il avait dit, répétant mot pour mot ce qu'il m'avait déclaré quelques minutes plus tôt. Il nia les faits, et j'affirmais alors l'avoir entendu me faire une déclaration d'amour, que j'avais entendue par son cœur. Je l'entendis rire, et ses baisers se déposèrent doucement le long de ma mâchoire.

« Intéressant. Mon cœur a des lèvres et une langue. Ça me vaut l’honneur d’être un type spécial tout ça ! »

Son rire résonna dans la pièce, laissant à mes oreilles l'occasion d'entendre la plus douce mélodie que j'aie jamais entendu. Je souris. Spécial ? Il l'était déjà.

« Tu as toujours été spécial, tu sais. Et ce bien avant que tu aies un coeur parlant. », terminai-je dans un sourire amusé.

Je savourai à nouveau le plaisir de ses mains sur moi quand, brutalement, tout s'arrêta. Son corps quitta le mien. Je fulminai de rage tandis qu'il se dirigeait à présent en direction du salon, visiblement satisfait de l'état de frustration dans lequel il m'avait laissée. Délaissant cette maudite courgette, j'avais naturellement été à sa rencontre. Dans la pièce résonnait l'air léger et doux d'un slow, et il ne perdit pas une seule minute avant de me tendre la main, certainement pour m'amadouer. Et cela marcha. Car en dépit de ma frustration et de ma colère, je cédai à nouveau à la tentation. Encore une fois, mon corps se pressa au sien pour quelques minutes, quelques minutes qui n'étaient rien, comparées à ces quatre longues années ou j'avais été séparée de lui mais qui me suffisaient néanmoins pour me faire à nouveau sentir bien. Parce que j'étais à nouveau à ma place, dans ses bras. Il était l'homme de ma vie, il était mon héros. Et je lui avais alors confié en quoi il avait, selon moi, droit à ce titre. Pour lui expliquer, je dus forcément faire mention de notre séparation, de notre bébé. Et lorsque j'eus fini, Logan tenta de me rassurer, en m'affirmant qu'il ne laisserait plus mon père se mettre de la sorte entre nous. Ses mots, encore une fois, firent face à un mur. Car, bien que je souhaitais croire en ce qu'il me disait, et ce de tout mon cœur, je n'y croyais pas. Je savais que mon père trouverait un moyen ou un autre de s'en sortir, je savais que, quoi qu'il ait fait, à Logan, à moi, à cette femme dont je venais d'apprendre l'existence, il n'éprouverait jamais le moindre remord. Et puis, la justice ne servirait à rien. Seulement à attiser encore plus sa colère, à s'exposer encore plus à lui. Mon père sortirait de prison, un jour ou un autre. Peut-être n'y irait-il même pas. Et ce jour là, Dieu seul savait ce qu'il ferait à Logan pour lui faire payer son témoignage. J'avais peur. A nouveau. Et les bras de Logan entourant mon corps ne changeaient rien. J'avais peur pour lui, peur qu'il lui arrive quelque chose, que la vie me le retire à nouveau. Cette fois, je le savais, je ne m'en relèverai pas. Je l'avais fait une fois, je ne pourrais pas le faire une deuxième. Je connaissais pertinemment mes limites.

« Fais-moi confiance. Il ne s’agit pas d’une simple accusation. C’est tout un réseau. Son réseau qui va tomber. Les charges retenues contre lui dépassent l’entendement. Il y a des accusations de meurtres… Même avec de l’argent, on ne peut pas tout acheter. Comme moi, tu devrais savoir que certains jurés ont une conscience. Faire ce qui est juste. Crois-moi, Casey. On sera bientôt libre… »

Je secouai légèrement la tête, en signe de négation. J'avais confiance en Logan, là n'était pas la question. Le problème, c'était que ce point, cette affirmation, ne dépendaient pas de lui, mais de mon père. Et lui, je ne lui faisais plus du tout confiance.

« C'est pas en toi que je n'ai pas confiance Logan. C'est en lui. »

J'avais tenté d'évoquer une sorte de compromis. Tenté de convaincre Logan de tout arrêter. De ne pas chercher à s'impliquer dans les affaires de mon père. Il l'avait fait, une fois, pour sauver cette femme et son fils. Et je ne pouvais pas le lui reprocher. Cependant, il n'était pas obligé de trainer mon père en justice. Peut-être qu'il aurait pu arrêter. Qu'on aurait pu tous s'arranger pour fuir cet homme qui avait fait de nos vies un enfer. C'était la meilleure solution. La plus sûre également. Je le vis cependant secouer la tête, et se pincer les lèvres... Après une légère hésitation, il reprit :

« Quand je te disais que j’étais très impliqué… Je dois témoigner pour l’accusation. contre ton père. Mon témoignage est primordial, Casey. Je ne peux plus me retirer. »

Je le fixai pendant de longues secondes, pas bien sûre d'avoir bien entendu ce qu'il avait dit. Et puis, je fronçai les sourcils, avant de secouer la tête. Non. C'était impossible. Impossible qu'il soit allé si loin. Ses mots résonnèrent alors dans ma tête. Il était impliqué. Très impliqué. Je fermai les yeux un instant, pour me calmer. Parce que je sentais cette peur s'infiltrer en moi, cette panique qui commençait à m'habiter. Il était trop tard. Trop tard pour convaincre Logan d'arrêter. J'étais arrivée trop tard. Je me pinçai les lèvres, me maudissant de ne pas avoir pu intervenir plus tôt. Là, il n'y avait plus rien que je puisse faire. J'étais en colère. J'en voulais à mon père, et un peu à Logan aussi. Parce qu'il ne comprenait pas. Parce qu'il me demandait de rester à ses côtés, et d'attendre que mon père se débarrasse de lui. Enfin, non. Pas vraiment. Lui avait foi en la justice. Mais si la justice ne changeait rien ? C'était ce qui se passerait. Et moi, je ferai quoi, sans lui ? Je rouvris les yeux pour les plonger dans les siens.

« T'aurais jamais dû faire ça Logan... Tu veux que je reste à tes côtés, et que j'attende gentiment que mon père se soit débarrassé de toi, hein ? C'est ça que tu veux ?! »

Ma question n'attendait aucune réponse. Car je savais ce qu'il allait me répondre. Que mon père ne lui ferait rien. Et quand je lui confiais ma peur de le perdre, c'est justement ce qu'il me répondit :

« ça n’arrivera pas. Je suis déjà sous la surveillance du FBI, Casey. Courtney également. Et toi, aussi tu le seras… Tu crois que je nous mettrais délibérément en danger ? Dans moins de deux mois, toute cette histoire appartiendra au passé et on pourra reprendre notre vie… celle qui aurait dû être, il y a quatre ans. »

Décidément. Il était vraiment buté sur cette idée. Persuadé de ne rien craindre, d'être en sécurité. Ca m'agaçait. Parce qu'il se mettait en danger sans même s'en rendre compte. Et puis, il me parlait du FBI, comme si ça avait quelque chose de rassurant. C'était rassurant d'être surveillé par des hommes en uniforme, de devoir vivre sous la protection de quelqu'un, d'être incapable d'avoir une réelle liberté, sous peine de voir sa vie détruite ? Pas pour moi. Et puis, on ne pourrait jamais reprendre notre vie. Parce que quatre ans auparavant, nous avions été mariés, nous avions eu un enfant. A ce jour, nous n'avions plus rien. Tout nous avait été enlevé. Ne voulant pas en rajouter, je préférai garder le silence, et ne pas lui dire ce que je pensais à ce sujet. De toute façon, il savait très bien ce que je pensais. Quoi qu'il dise, quoi qu'il fasse, ou que finisse mon père, on ne récupèrerait jamais tout ce qu'on avait perdu. Se battre aujourd'hui ne servirait à rien, si ce n'est s'exposer encore plus à mon père et ses manières assez douteuses de s'occuper d'un problème quelconque. Rapidement, Logan m'avait attirée dans ses bras. Ses bras m'entourèrent une nouvelle fois, et il déposa un baiser au sommet de ma tête, avant d'y reposer la sienne.

« ça ira, Princesse. Je suis là. »

Oui, il était là. Je le savais. Je le sentais. Il était là. Pour le moment. Je nichai ma tête contre lui, fermant les yeux, respirant son odeur, le temps de quelques secondes seulement. Je passai un bras autour de sa taille, rapprochant encore plus mon corps du sien. Il était là. Je me répétais ces mots dans ma tête, comme pour me rassurer, comme pour tenter de me persuader que rien de négatif ne nous arriverait dans l'avenir. Rien qui soit lié à mon père, du moins.

« Je t'aime, Logan. Et je ne veux pas te perdre...  »

Ces mots, j'avais besoin de lui dire. Non pas pour qu'il sache... Parce que je savais pertinemment qu'il connaissait la nature des sentiments que j'éprouvais à son égard. Mais lui faire part de mon amour, c'était aussi lui faire part de ce besoin que j'avais de l'avoir à mes côtés. Il était là, et je voulais qu'il le reste. J'avais besoin de lui, de son amour. J'avais besoin de tout ce qu'il me donnait ce soir. Ce réconfort, cet amour, cette patience, cette écoute qui lui venaient si naturellement et qui m'aidaient à me sentir mieux. Parce qu'à ses côtés, j'étais une autre femme. A ses côtés, j'étais vraiment moi.

Son corps se sépara du mien, et il m'entraina vers le bar où il voulait me servir un nouveau verre. Rapidement, il tenta de détendre une nouvelle fois l'atmosphère avec une plaisanterie. Il avait évoqué le fait qu'il puisse en venir à me faire du bouche à bouche. Un acte qui, il fallait le reconnaître, n'aurait déplu à aucun d'entre nous. Lorsque je lui avais répondu être prête à m'évanouir simplement pour m'assurer qu'il me ferait du bouche à bouche, il avait rétorqué que j'étais une vilaine fille, ce qui m'avait fait répondre que j'avais peut-être que quelqu'un me remette sur la bonne voie. Je vis son sourire s'élargir, quand il répondit :

« Euh… Tu vas devoir te contenter d’un seul et unique volontaire ! Pas trop déçu ! »

Je le jaugeai quelques secondes du regard, penchant finalement ma tête sur le côté pour mieux l'observer. Finalement, je répondis après un instant :

« Le volontaire en question fera tout à fait l'affaire. »

J'esquissai un sourire. Oh oui, bien sûr qu'il faisait l'affaire. Et bien plus que ça encore. Il m'offrit alors un verre de Tequila, avant de me confier son alliance. Un geste qui représentait beaucoup pour moi, comme pour lui. Un geste qui me touchait. Et si j'avais répondu à sa déclaration d'amour, par des mots, moi aussi, j'avais cependant terminé par l'embrasser, pour le remercier comme il se doit et tenter, plus ou moins bien, de lui faire comprendre à travers ce simple geste tout l'amour que j'éprouvais pour lui et mon besoin primordial de le garder à mes côtés. Il était l'homme de ma vie. Il était le seul, l'unique, et il le resterait toujours. Il était mon mari, quoi que les gens en disent, que notre divorce soit prononcé ou non. Et il le resterait toujours. Il me fit alors remarquer que certaines filles le désiraient, qu'elles lui tournaient autour, ce à quoi je répondis que je les accueillerai avec le couteau de cuisine qu'il m'avait apporté un peu plus tôt dans la soirée. Bien entendu, j'étais incapable de violenter une autre femme par pure jalousie. Ca n'était pas dans ma personnalité, et il le savait. Mais quand lui déclarait pouvoir s'emporter si un homme m'abordait, cela ne me surprenait pas vraiment. Logan avait toujours été comme ça. A sa remarque, je l'avais gentiment taquiné en déclarant que je laisserai peut-être les autres jeunes hommes m'aborder, simplement pour avoir le plaisir de le voir se battre pour moi.

« Tu serais surprise de voir tout ce que je sais faire avec une seule main… »

J'esquissai un léger sourire, avant de déclarer sur un ton amusé :

« Si tu t'avères aussi doué d'une seule main pour attaquer d'autres hommes que tu l'es pour caresser une femme, alors, je ne doute pas de ton efficacité. »

Je lui adressai un sourire. Logan, effectivement, était un homme très habile de ses mains. Le plus doué que j'ai jamais connu. Le plus tendre, le plus passionné aussi. Parce qu'il avait ce petit quelque chose... Ce mélange entre tendresse et passion, entre précipitation et précision, qui rendait chacune de ses caresses exquise. Je l'embrassai rapidement, avant de succomber une nouvelle fois à la tentation. Mes mains partirent à l'assaut de son corps, et mes lèvres à l'assaut de sa bouche. C'était volontaire. J'avais envie de lui. Terriblement envie. Et je ne me retenais pas pour redécouvrir son corps, lentement, comme je le voulais. Entre deux baisers, je lui soufflais ces mots que j'avais trouvé un peu plus tôt, avant de reprendre mes caresses. Des caresses qui venaient d'elles mêmes, sans que j'ai besoin d'y réfléchir. Rapidement, je le débarrassai de sa chemise, tandis que je retirai mon haut. Mon corps retrouva le sien, mes lèvres retrouvèrent sa peau pour y déposer des baisers brûlants, plein d'amour, de douceur et de désir. Et puis, finalement, je lui avais soufflé qu'on devait s'occuper du diner, coupant court à mes caresses. Mon corps avait quitté le sien, et c'est sans plus attendre que je m'étais revêtue. Me retournant vers Logan, je n'avais pu passer à côté de cette frustration que je pouvais lire sur son visage, celle là même que j'avais ressentie plus tôt dans la soirée et que je ressentais encore maintenant. Je n'avais pas pu tenir plus longtemps, et j'étais revenue vers lui, pour l'aider à reboutonner sa chemise. Après lui avoir donné un léger baiser, je lui avais expliqué qu'il serait peut-être bon pour lui de boire un verre. Logan recula d'un pas, avant de me répondre :


« Si j’avais encore toute ma tête, je quitterais cette maison sur le champs. Tu vas me tuer… »

J'esquissai un sourire à la fois amusé et plutôt fier à ces derniers mots. Il soupira alors, avant de vider son verre de tequila pour s'en servir un autre et le vider à son tour.

« Bon sang… ça fait à peine une journée et déjà, on est incapable de se maîtriser. Qu’est ce qui cloche chez nous ? »

A nouveau, je ne pu retenir un sourire.

« Moi, je trouve qu'on se maitrise plutôt bien. Après tout, on porte encore tous nos vêtements, ce qui relève encore du miracle quand on considère la torture que tu t'es amusé à m'infliger tout à l'heure. Avant, il ne nous aurait suffit que de ce simple contact pour finir dans un lit pour le reste de la nuit. »

Oui, je n'exagérai pas. Entre Logan et moi, ça avait toujours été comme ça. Passionné. Dans tous les sens du terme. Sexuellement, sentimentalement... Tout, entre nous, n'avait toujours été que passion, et plaisir. Et il fut une époque où résister à l'autre s'était avéré bien plus difficile que ça ne l'était aujourd'hui. Il se retourna dans ma direction, s'empara de ma main et reprit :

« Dis-moi que tu sais que… se jeter dans les bras l’un de l’autre pourrait nous faire préjudice… »

Je savais déjà cela. Et si j'avais terriblement envie de lui, si j'avais terriblement envie d'accélérer les choses, je savais en revanche que la précipitation ne nous mènerait à rien de bon. Et la précipitation m'effrayait quelque peu.

« Je sais tout ça, Logan. » Je poussai un léger soupir. « Et... J'ai pas envie qu'on se précipite. Tu m'as dit que tu me laisserais du temps. J'en ai besoin. Je veux prendre le temps de te retrouver, de t'aimer, mais de réfléchir aussi... »

Je savais qu'il comprendrait. Ce temps que je lui demandais, c'était pour nous. Et qu'il le veuille ou non, il en avait besoin, lui aussi. Pour obtenir ce que nous désirions. Pour nous retrouver, pour nous aimer, comme avant, pour ne pas dire plus.

« Je vais commander à manger… avant de succomber et d’être incapable de te résister… »

Je le regardai se diriger en direction du salon où il alla récupérer son téléphone. Le fixant du regard pendant quelques secondes, je restai cependant immobile. Je le laissai commander, sans trop le perturber puis, je m'approchai de lui alors que sa communication téléphonique était presque terminée. Je passai doucement ma main dans ses cheveux, et quand il eu raccroché, je déclarai simplement :

« C'est long, quatre ans. Sans se voir, sans se toucher, sans se parler... Ca semble durer une éternité. C'est pour ça qu'on a du mal à se maitriser. Parce qu'on a besoin de se retrouver, de se toucher. J'ai besoin de toi, j'ai besoin de ça, Logan. J'ai attendu ça pendant quatre ans. Ne me fuis pas, s'il te plait. Je prendrai sur moi. Je te promets que je me tiendrai à carreaux et que je ne jouerai plus avec ta résistance. »
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« C. Logan Matthews »


C. Logan Matthews

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« without you, I’m just incomplete .» ▬ Casey - Page 2 _
MessageSujet: Re: « without you, I’m just incomplete .» ▬ Casey   « without you, I’m just incomplete .» ▬ Casey - Page 2 EmptyJeu 16 Déc - 1:25

Ces quatre années nous ont changés. L’admettre est la première étape. Quatre années, ça peut s’avérer très long lorsqu’on se trouve dans une position compliqué. Comme à cet instant, avec le retour de Casey, je suis pris entre deux feux. Il y a toute cette histoire avec son père à laquelle, je ne peux plus me soustraire. Et de l’autre côté, il y a Casey. Celle dont j’attends le retour depuis des années. Va-t-on pouvoir reconstruire ce que nous avions ? Avons-nous encore un avenir ensemble ? Le temps n’a-t-il pas détruit ce lien si précieux que nous avions tissé des années auparavant ? A vrai dire, je ne sais pas exactement sur quoi me baser. Il y a les sentiments que j’éprouvais pour elle. Mais aujourd’hui, puis je me fier encore à eux ? La voir évoluer autour de moi me rassure. Elle est là. Vivante. Visiblement en bonne santé. Ainsi, son père n’est pas parvenu à tout détruire. Bien qu’il en ait assez fait sur le sujet.

J’ai bien vite compris que parler de son père est encore un peu trop tôt. Surement même beaucoup. Je vais devoir user de patience. La laisser trouver son rythme. Notre rythme. Peu importe ce que j’éprouve. S’il s’agit de sentiments du passé ou encore réel, je ne peux pas laisser filer l’occasion d’être près d’elle. J’en ai besoin. Encore aujourd’hui, elle semble être l’une de ses rares personnes à me comprendre. Je suis loin d’être parfait. Mon adolescence a été semée d’embûche, agrémenté de quelques séjours en cellules pour me remettre les idées en place, avait souvent répété Andy. C’est d’ailleurs aussi pour cette raison que les habitués du bar n’osent pas trop se frotter à moi. Sauf peut-être une. Enfin, ce n’est pas nouveau qu’avec June, il y aura toujours des frictions même si on est les seuls à savoir jusqu’où l’autre peut aller, puisque c’est devenu une sorte de jeu au fil du temps. Enfin, c’était rien comparé au jour où le père de Casey avait débarqué au bar. Ce jour-là reste ancré dans ma mémoire et rien ne pourra l’effacer. En présence de Casey, je passe par tout un tas de sentiments, d’embarras, de nervosité. Chose qui m’est rare. Sauf qu’avec elle, tout me semble différent. Parfois la conversation s’allège et d’autres fois, je la sens se crisper. Il faut dire que ça n’était pas très fin de ma part d’aborder le sujet de sa famille. Toutefois, on ne peut pas faire comme si elle n’existait pas.

Néanmoins par moments, je la sens proche. Je croise ce regard qui signifie tant pour moi. Elle est là. A mon côté. Je n’ai qu’un pas à faire pour la toucher, l’embrasser. Des gestes simples qui nous sont naturels depuis si longtemps. Comme si être ensemble était dans l’ordre des choses. Rien ne semble pouvoir la détourner de ma route. Du moins, aujourd’hui. Entre bout de conversation, embarras, sourire, caresses et baisers, je renoue enfin avec quelque chose qui m’apporte du bien. Je ne suis pas parfait. Je ne sais pas ce que l’avenir nous réserve. On aura certainement un tas de disputes sur des sujets aussi variés que stupide. Mais ça n’est pas le plus important. On est là tous les deux. Enfin réunis. Et j’aime me raccrocher à cette idée que mon père n’y est pas étranger. Surtout maintenant qu’il n’est plus là. L’avoir auprès de moi, rend ma souffrance plus supportable. Parce qu’elle sait combien j’aime mon père. Combien sa présence m’a été à la fois bénéfique et essentielle pour traverser certaines crises existentielles. Et puis aussi parce qu’Andy était un type bon, généreux et honnête. J’aimerais lui ressembler. Mais je crois que j’ai peu de chance de lui arriver à la cheville.

Finalement la présence de Casey m’aide à me retrouver. L’entourant de mes bras, retrouvant le goût de ses lèvres, éprouvant à nouveau ce tumulte de sentiments, tout s’éclairci. Glissée dans mes bras, répondant à mes caresses et mes baisers, je prends conscience que mes craintes sont infondées. Je l’aime. Plus que je n’ai jamais aimé quelqu’un d’autre dans ma vie. Parce qu’elle est mon monde et qu’elle m’est destinée, que sans elle, c’est mon monde entier qui s’écroule. Je lui appartiens. Ainsi, tout semble se simplifier. Lui dire, vient finalement sur le tapis. Comme s’il y avait un surplus d’émotion et que ces mots doivent sortir. Ou bien peut être est ce du à une autre crainte. Celle de la voir disparaitre sans qu’elle sache. Sans qu’elle ait conscience de combien l’avoir dans ma vie m’est nécessaire. Elle est, et sera toujours ma boussole. Une âme sœur comme je sais qu’il n’en existe qu’une seule en ce monde.

On en vient à parler de ces autres femmes qui aimeraient me mettre le grappin dessus et elle me fait remarquer que je devrais leur signifier que j’appartiens à Casey Forsythe. Une crainte en chasse une autre. C’est pour cette raison que je lui demande de vivre. Par-là, je veux dire qu’elle doit sortir, voir du monde, se faire des amis, de nouvelles connaissances, tout comme elle est la bienvenue au bar, à mon appartement. Elle doit reprendre contact avec le monde extérieur. Je la vois méditer mes mots et me répondre qu’elle essaiera. Essayer est-ce suffisant ?

« Je te défie de réussir, Casey Hope Forsythe ! » répliquais-je avec un clin d’œil amusé. Elle a besoin de soutien. De moi ? Possible. Elle est plus redoutable et forte qu’elle ne l’imagine. Je sais qu’elle s’en sortira. La seule chose élémentaire dont elle a besoin, c’est de personnes qui croient en elle. Comme je crois en elle. J’ai toujours cru en elle.

J’ai aussi conscience que ses amis sont loin de se douter ce qu’elle a traversé. Pourtant, elle a encore des amis ici. Sauf qu’elle l’ignore en grande partie. Je déglutis difficilement et passe machinalement ma main dans ses cheveux.

« - on n’a jamais été du même monde… toi et moi… Si jamais t’as besoin de parler…enfin… » M’embrouillais-je maladroitement. « Liam sait que tu es rentrée. Si t’as besoin… il est là. On est là pour toi, Casey. » Je ne peux pas en dire plus. Elle sait pertinemment que je ne la laisserais pas tomber. Elle sait qu’elle n’a qu’un mot à dire pour que je l’emmène très loin de son père et de San Diego. Aujourd’hui, je ne suis plus le fils d’une femme qui avait du mal à joindre les deux bouts. Aujourd’hui, je suis l’héritier d’Andy Matthews. Patron d’un bar et riche en bien, propriété et finances. J’ai beaucoup d’argent et pourtant, je suis toujours le même Logan qui aime finir ses soirées en trainant sur le toit du bar. Je suis toujours ce type qui ne cherche qu’une seule chose, une liberté totale.

Je la laisse alors à ses réflexions tout en gardant un œil avisé sur elle. Occupée à découper une courgette en rondelle, je viens vite l’interrompre. Beaucoup trop vite, mais j’en faisais mon affaire. La laisser dans cette cuisine était risqué et même si je l’aime, j’ai pas spécialement envie d’avoir à faire intervenir les pompiers dans la soirée. Vieux valait prendre les devants et éviter tout incident domestique avec une cuisine complètement cramée. Il ne fallut que quelques secondes pour me glisser dans son dos et venir la perturber. Tant et si bien qu’au fur et à mesure que mes caresses et baisers s’intensifiaient, je la senti s’abandonner dans mes bras. Si je n’y mettais pas un terme, on se retrouverait bien vite dans un lit et je ne pouvais pas me permettre une telle chose. Pas ce soir du moins. La discussion se dirigeant sur son besoin de me voir à genoux, je lui proposais un compromis. Visiblement cette idée ne lui déplait pas. Un lent sourire s’étend sur mon visage. Moi, machiavélique ? Jamais de la vie.

« - T’es donc prête à occuper la majeure partie de mes soirées ? Disons un restaurant et deux sorties par semaines… quant au reste, ça sera du bénéfice ! » En rajoutais – je en glissant mes lèvres derrière le lobe de son oreille lorsque ma main s’aventura sur son ventre. J’en profitais également pour respirer ce parfum qui me fait encore tourner la tête lorsqu’il s’agit d’elle. La douceur de ses doigts sur sa nuque et son corps collé au mien, la tentation devient trop forte. Malgré moi, je devoir mettre un terme à ce moment de tendresse. Je sais aussi, qu’elle m’en voudra pendant deux minutes. Enfin c’était peu comparé, aux conséquences, que pourraient avoir notre précipitation. Cependant, le moment où je mettrais de la distance devrait attendre un peu. Prenant le lobe de son oreille entre mes dents, elle ne tarde pas à laisser échapper un gémissement de plaisir. Une toute petite chose qui a le don de me faire sourire. Cette alchimie qui existe entre nous ne fait que prendre plus d’ampleur à chaque contact, chaque caresse et baisers échangés. Je l’écoute parallèlement poursuivre ce bout de conversation qu’elle tient à entretenir, bien que son souffle soit déjà plus saccadé. A travers mes lèvres, je peux sentir les battements de son cœur sur son cou. De plus en plus rapide, je réalise alors qu’elle, dans quelques minutes, ne parviendra plus à se contrôler. Je répondis à ses propos alors une certaine insolence.

« - Oh oui, c’est vrai ! C’est pas n’importe qui, qui arrive à attirer dans ses filets la fille d’un milliardaire, qui était également l’une des plus populaire et sexy du lycée. Faut le reconnaitre, j’ai vraiment su tirer le gros lot ! »

Que c’était bon de l’avoir près de moi. Aussi bien pour la taquiner que pour la voir rendre les armes en ma présence. Le fait qu’on soit ensemble, me faisait éprouver quelques choses telles qu’un certain soulagement. Elle était là. En vie. En bonne santé. Nos vies ont été dévastées et pourtant, on parle comme si ces quatre années n’ont jamais existé. Elle est là et c’est tout ce qui compte à cette seconde. Et ce désir insoutenable qui nous contrôle. Voyant notre situation, je ne peux pas laisser les choses aller plus loin entre nous. Je m’échappe alors de ses bras pour reprendre mes esprits dans le salon. Sauf que je ne la préviens pas et dans la minute qui suit, elle est à nouveau devant moi, m’expliquant clairement que je n’ai plus jamais intérêt à la laisser dans un tel état de frustration. Comme si moi, je ne l’étais pas. Ah les femmes !

Ce fut pourtant naturellement que je l’attirais dans mes bras lorsqu’un slow débuta. Dans mes bras, je ne pensais à rien d’autre qu’elle. Sa présence, son retour, notre vie, le couple qu’on formera. Des projets se formant dans mon esprit sans que j’y réfléchisse réellement. Qu’elle soit là, qu’on s’aime, qu’on se donne du temps pour se retrouver c’est ce qui m’importe le plus. Sauf qu’elle se lance dans un murmure, m’expliquant comment elle s’est sortie de cet enfer et que c’est en partie grâce à moi. En se raccrochant à son amour pour moi, qu’elle a enfin pu quitter ce centre et aller de l’avant pour me rejoindre ici. Elle évoque notre bébé. Celui qu’elle a vu grandir dans son ventre, celui qui pour moi n’existe que dans cette lettre. J’aurais tant à lui demander sur le sujet. Pourtant, je m’en abstiens. Pas que je tienne à empêcher cette brèche de s’ouvrir, mais simplement je sais qu’elle n’est pas prête. Ce soir, elle fait déjà preuve d’un courage exemplaire en voulant me confier ce qu’elle a traversé, seule. Elle était seule. Aujourd’hui, elle ne le sera plus. D’ailleurs combien de temps vais-je pouvoir résister avant de venir emménager dans cette maison ? Mes doigts glissent sur son visage et lorsque de nouveau le sujet de son père est évoqué ça n’est pas pour de bonnes raisons. C’est pour lui communiquer la vérité. Cette vérité qui ne tardera pas à se lire dans tous les journaux de la ville. A cet instant, sa sécurité doit être renforcée. Andy ayant fait installer un système d’alarme récemment, je sais que dans la maison elle ne craint rien. De plus, il y a toujours deux agents en civils posté de chaque côté de la maison. Mesure de sécurité du FBI. Sauf qu’au regard de ma jolie brune, je sens qu’elle va exploser. Elle n’a pas tant changé que ça. Les années ne font pas changer les personnes, elles ne font que mûrir et grandir. C’est tout.

De par mes propos, je tente de la rassurer que dorénavant son père ne s’imposera plus entre nous. Sauf que j’oubliais un détail crucial. Sa peur. Cette émotion sournoise et destructrice qui peut mettre le feu au poudre avec un seul petit élément. Elle a peur que ce que son père pourrait me faire. J’avoue que pour l’instant, la situation est quelque peu délicate. Le FBI ne peut pas agir tant qu’ils n’auront pas de preuves suffisantes. Ça n’est qu’une question de semaines avant que son père soit derrière des barreaux et qu’il comparaisse à sa première audience. Mais quand même. Enfin, j’ai à peine abordé le sujet que déjà, elle imagine le pire. Machinalement, je dégageai son cou, repoussant une mèche de cheveux derrière son épaule. Je sais qu’elle s’inquiète et j’aimerais vraiment pouvoir lui ôter ce poids. Un vague sourire apparait furtivement aux coins de mes lèvres.

« Ne pense pas à lui. Concentre-toi sur moi… sur la vie qu’on aura après toute cette histoire. Imagine un peu… » Repris-je avec ce sourire espiègle. « Tu te rends compte que tu pourrais même avoir la chance d’avoir de secondes noces avec moi ? Avec une vraie lune de miel cette fois-ci ! Dans les Bahamas… ou une croisière si tu veux… ou on peut retourner dans ce piteux hôtel de Tijuana. Ils doivent même se souvenir encore de nous ! » J’avais besoin qu’on soit ensemble. Qu’elle se remémore certains de nos souvenir ensemble. Bien sûr, notre vie de couple avait été rudement courte mais quand même. Je sais qu’elle en garde de bon souvenir. Parce qu’elle ne serait pas là, dans mes bras, à cet instant précis.

Paradoxalement, je lui confie que vis-à-vis de son père, je suis trop engagé pour me retirer maintenant. Ce qu’elle n’apprécie pas. Oh elle déteste. Elle pourrait même choisir de me le faire payer. Mais au plus profond d’elle-même, elle sait que je fais ce qui est juste. Que même si beaucoup de personnes ont peur de son ordure de père, je ne le laisserais pas détruire d’autres vies. J’ai promis que je le ferais tomber. Et je m’y tiendrais. Même si ça signifie devoir vivre caché avec – ou sans – Casey jusqu’à la fin de mes jours. Parce que je ne serais pas rester assis à voir Forsythe détruire d’autres âmes dans cette ville. J’aurais fait mon devoir de citoyen. Car si elle n’avait pas foi en la justice, moi j’y croyais encore. Sauf que mes mots ne la rassurent pas vraiment. Pas besoin d’avoir fait polytechnique pour s’en rendre compte. Cet air dubitatif et cette panique qui revenait comme lors d’un lancer de boomerang, je réalisais qu’on avait encore du chemin à faire avant que chacun accepte les idées de l’autre. Sauf que j’avais pris ses décisions bien avant son retour. Et aujourd’hui, je ne pouvais plus m’y soustraire. Devant autant de panique, je fis la seule chose qui me sembla évidente. Je l’attire dans mes bras puis promène ma main dans son dos, d’un geste rassurant. Les lèvres se posent sur sa tête avant que j’y appose la mienne. Elle doit vouloir entendre certain mot. C’est du moins, ce que disent la plupart de ses psys qu’on peut entendre dans des émissions à la radio et à la télé. J’ai besoin qu’elle sache qu’elle peut me parler de tout. D’absolument tout.

« - Eh ! » fis-je, en ramenant une main sur sa joue pour l’écarter une seconde de moi et croiser son regard. « Je t’appartiens, tu te souviens ? Aucun risque que tu me perdes. Tu sais que j’ai horreur de répéter… mais, je t’aime. » Finis-je finalement par lui répondre après un léger soupir. Elle devait le faire exprès de m’obliger à lui dire. Surtout quand on sait le temps qu’il m’a fallu la toute première fois où je lui ai dit cette toute petite phrase. J’ai même cru que j’allais m’évanouir lorsque j’y suis parvenu. Parce qu’on était jeunes, que cet amour et ce désir nous contrôlait. Parce qu’à l’époque, on ne savait pas exactement à quel point l’amour pouvait être bon, tout comme il a ce pouvoir dévastateur.

Heureusement pour moi, cette maison est un petit palais très convivial. On y trouve tout. Et comme possédant un piano bar, il est évident qu’Andy a fait également installer un bar dans la maison. Quelque chose de très simple et chaleureux. L’y amenant, je ne tarde pas à lui servir à boire pour qu’elle se remette doucement de ses émotions. Ceci dit au même moment notre conversation en venait à s’allégé grâce à l’une de mes remarque stupide. Et lorsque je m’y mettais, je pouvais m’y impliquer corps et âme. Ainsi à mes propos, je la vis m’étudier lentement ou plutôt me déshabiller des yeux. Ses mots me firent rire. Je ferais l’affaire. Ben voyons.

« - Continue de me regarder avec ses yeux, et je te promets que dans moins de trente secondes tu pourras dire adieu à tes vêtements ! » la provoquais-je, sans une once de remords. Rien que ça présence me faisait bouillir. M’éloigner d’elle de quelques pas, relevait d’un effort quasiment herculéen alors imaginez lorsque je vais devoir quitter la maison pour mon appartement. Avec ma chance, la foudre pourrait aussi se décider à me choisir comme victime. Au moins, je mourrais heureux !

Toutefois, cette distance entre nous, sombra bien vite. Je lui glisse ma chaine et mon alliance autour du cou, tout en lui expliquant ce qu’elle représente à mes yeux. Notre histoire, mon amour pour elle, mon incapacité à m’engager dans une relation sérieuse – puisqu’elle est la seule à détenir mon cœur -, ce pouvoir qu’elle détient sur moi. Des choses basique, si l’on y songe et pourtant véridique. Je sais que ces quatre dernières années ont apportés beaucoup de souffrance à son cœur. Quand bien même, il nous faudra du temps, je me promettais de cicatriser chacune de ses plaies. Parce que j’étais destiné à le faire. C’était mon devoir, parce que je l’aimais et que si sur le papiers nous étions divorcés, nos cœurs, eux, appartenaient toujours l’un à l’autre. La conversation dévie et je lui fais part des filles qui me tournent autour tandis qu’elle rajoute qu’elle voudrait voir comment j’accueillerais un futur prétendant. Il en va de soi, que cette hypothèse ne se réalisera jamais. Parce qu’elle sait pertinemment que je ferais preuve de possessivité sur la question. Quand bien même, je sais aussi me tenir. Ainsi ma remarque l’amuse. Elle retrouve le sourire et c’est l’une des choses qui m’a le plus manqué pendant toutes ses années.

« Hmmm… et encore, t’as pas tout vu… » Murmurais-je avec ce sourire énigmatique, naissant coin des lèvres. Il était clair qu’elle était certainement celle qui me connait le mieux. Mais elle sait aussi, que parfois je peux m’avérer secret et très mystérieux. Comme la fois où elle m’avait harceler pendant trois jours pour savoir où je l’emmenais pour notre soirée. J’avais tenu bon et on avait passé la soirée sur un coin désert de la plage où je lui apprenais tout sur la signification et la position des constellations dans le ciel. Je me rappelle encore de ce moment où, callée dans mes bras, je l’avais regardé en lui déclarant que ma plus étoile préférée c’était elle.

Ce baiser. Plein de douceur et de passion. Trop de passion. Trop de désir. C’était un supplice de plaisir. Je me devais d’y échapper mais à ce petit jeu, elle était douée. Et déjà elle m’avait enlevé ma chemise. Elle tenait sa vengeance. Oh oui, je savais aussi qu’elle en était fière. Après tout, on parlait de Casey Forsythe, pas d’une midinette. Ainsi, elle savait comment s’y prendre avec moi. Même si j’étais certain qu’à ce stade, j’étais comme n’importe quel type. Incapable de résister à la tentation lorsqu’elle vous tend les bras. Ma peau me brûle sous ses baisers incandescents, ses caresses si précises que j’ai la sensation que mes veines vont exploser. Ma respiration se coupe et mon cœur s’emballe si vite que je voudrais éviter tout contact avec elle. Parce que je sais que je ne maîtrise plus la situation. Qu’elle peut faire de moi sa marionnette. Otant son haut, mes yeux sont fascinés par cette beauté, ce corps que je connais. Cette femme-enfant que j’ai connu. Et dieu sait qu’aujourd’hui, elle n’a absolument plus rien de cette enfant. Elle est juste une femme bien trop désirable pour un homme comme moi. Et dire que d’autres types vont la croiser dans les de San Diego. Malheur ! Parce qu’ils voudront tous MA Casey.

Soudainement elle s’écarte en me rappelant qu’on devrait commander à dîner. Je la déteste. J’étais déjà frustré avant. Mais là ! Là, c’est le comble de l’inimaginable. A ce jeu, on est tous les deux perdant. Parce qu’on sait trop combien le pouvoir qu’on a l’un sur l’autre. Et à ce rythme on mourra de plaisir avant nos vingt-cinq ans. Si elle voulait ma mort, elle semblait avoir trouvé le moyen idéal d’y parvenir. Puis elle revint vers moi avec ma chemise, voulant m’aider pour la boutonner. Sauf que machinalement je m’échappe à son contact. Elle est insensée. Elle croit vraiment qu’en si peu de temps, j’ai pu calmer mes hormones ? Cette fille est totalement folle. Mais pire que ça, elle se rapproche et cette fois ci, je la laisse reboutonner ma chemise puis j’attrape la bouteille de Tequila et me verse deux shoot. C’est le moins que je puisse faire. Si je pouvais me concentrer sur autre chose, je m’en sortirais. Mais elle est là. Ses grands yeux bleus fixés sur moi, je connais cette incapacité à lui résister. C’est moi. Parce qu’elle est Casey et que je suis Logan. Deux aimants à polarité contraire. Tous les repousse et tous les attire en même temps. Une force insoupçonnable. Un amour que rien ne semble capable de détruire. Je profite alors d’un moment pour faire quelques pas, afin de reprendre mes esprits.

« - On se maîtrise ? » répétais-je, sans en croire un seul mot. « Avant on était encore des gamins… aujourd’hui, on est sensés se maîtriser. Et c’est franchement pas mon cas ! » L’avertis-je, en fermant les yeux un instant. J’avais besoin de temps. Et paradoxalement, j’avais aussi besoin d’elle. C’était à moi d’être vigilent. C’est tout. Ne pas me laisser emporter par mon désir et mon envie de l’avoir dans mes bras.

Pourtant, je lui pris la main. Ce contact était une véritable torture mais, ça me valait d’être près d’elle et ça, c’était bon. Mes propos pouvaient parfois être incohérents mais à cette seconde, je tenais à ce qu’elle sache que si je prenais mes distances, c’était pour nous. Pour notre couple. Pour le bien d’un futur commun. Parce que grand dieux, je l’aurais bien emmené à l’étage dans cette chambre qui m’est toujours attribuée. Sauf que je ne le fis pas. Et ses mots me rassurèrent. Ainsi, en me voyant m’éloigner, elle ne penserait pas à tort de mes actions. Je tiens juste à la protéger un peu plus de mon amour et de ce désir. Je lui adressais alors ce lent sourire.

« Par contre, te laisser réfléchir… je suis pas certain que ça soit une bonne chose… » Laissais-je filer, innocemment. « J’voudrais pas voir ton joli petit cerveau partir en fumé… ça serait dommage. Surtout que j’ai quelques idées pour te divertir ! »

Je profitais alors de l’occasion pour m’éloigner dans le salon. Récupérer mon portable et appeler le traiteur. Au moins, on était sûr d’avoir de quoi se mettre sous la dent d’ici peu. C’était le plus urgent. Car se nourrir d’amour c’est bien beau mais vu l’état de notre relation, me nourrir d’aliment me semblait plus appréciable à cet instant. Pendu au téléphone, je tentais de me faire comprendre sur ma commande où j’en demandais trop comme toujours mais au moins, on aurait droit à un festin. A défaut de pouvoir goûter au péché suprême. Alors que je raccrochais, je sentis ses doigts dans mes cheveux. Une sensation inoubliable. Personne n’a ce toucher exemplaire comme Casey. Des caresses légères et tendres, comme si ces doigts possédaient un talent suprême pour mettre un homme à ses pieds. Je tournais la tête vers elle avant de lui prendre instinctivement la main. Je l’écoutais d’une oreille alors que je me laissais tomber dans un fauteuil avant de l’entrainer avec moi.

« Hmmm… » fis-je en entourant sa taille de mes bras et levant la tête vers elle. Assise en travers de mes jambes, je me retins de l’interrompre. Je savais déjà combien c’était difficile pour elle. Combien elle avait besoin de moi, de ses contacts, de ses baiser, tout comme elle avait aussi besoin de temps. J’en crevais d’envie, également. Et lorsqu’elle me déclara qu’elle ne jouera plus avec ma résistance. J’affichais cette petite moue adorable de celui qui n’en croyait pas un mot. « On sait tous les deux que t’y arrivera pas, Princesse. » haussais-je spontanément les épaules. « J’suis qu’un mec, Caz. Et un mec poussé à bout, ça peut faire des choses regrettables. J’m’en voudrais toute ma vie, si j’en arrivais à te faire mal. »

Elle avait passé quatre années isolées du monde, de ses proches, de ceux qui l’aimaient. Alors oui, il y avait de quoi être poussé par un besoin primaire lorsque l’occasion se présentait. Et je le comprenais. Mais aussi, précipiter les évènements nous desservirait. Je le savais pertinemment. On avait besoin de temps, de se réhabituer l’un à l’autre. De trouver notre rythme. Et on y arriverait. Je le savais. Parce qu’on le voulait autant l’un que l’autre. « Quand j’vais raconter à Liam comment tu m’as sauté dessus… je crois qu’il va pas s’en remettre. » souris-je de plus belle en imaginant la réaction de mon meilleur ami.
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Casey H. Forsythe

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MessageSujet: Re: « without you, I’m just incomplete .» ▬ Casey   « without you, I’m just incomplete .» ▬ Casey - Page 2 EmptyDim 19 Déc - 13:10