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 In alcohol we trust. (pv. june & alex)

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« Jake M. Jones »


Jake M. Jones

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In alcohol we trust. (pv. june & alex) _
MessageSujet: In alcohol we trust. (pv. june & alex)   In alcohol we trust. (pv. june & alex) EmptyJeu 11 Nov - 19:26

In alcohol we trust. (pv. june & alex) 52835000

In alcohol we trust.

In alcohol we trust. (pv. june & alex) 23225203 In alcohol we trust. (pv. june & alex) 75617363
La routine tue. Et pourtant je m’y étais ancré depuis bien longtemps. Depuis mon entrée dans la police à vrai dire. Chaque matin je me levais à la même heure, me dirigeais instinctivement vers la cuisine, puis la salle de bain, etc. après quoi je sortais de la maison, montais dans la voiture et effectuais continuellement le même trajet, apercevant les mêmes maisons, les mêmes boutiques, et les mêmes personnes. A croire que je n’étais pas le seul prisonnier de mon malheur. En revanche, une fois au commissariat, chaque jour apportait son nouveau lot d’étrangetés, des plaintes toujours plus surprenantes et des interventions plus périlleuses les unes que les autres. Mais s’il y a bien une chose qui ne changeait jamais, c’était Benjamin. Toujours fidèle à lui-même. Malheureusement. Toujours aussi sympathique, charmant et terriblement sexy dans son uniforme. Tout serait tellement plus s’il faisait le premier pas. Mais vous le savez comme moi, la vie est loin d’être facile. Et oui, sinon ça ne serait pas marrant.

Enfin bref, comme je vous le disais, la routine c’est le maal. Je déteste ça, mais je n’arrive malheureusement pas à m’en défaire. Après une nouvelle soirée passée dans la même voiture que Ben, à quelques centimètres de lui, lors de notre patrouille quotidienne, j’avais atteint un niveau de frustration plus qu’élevé. Je commençais clairement à perdre espoir. Moi et mon orgueil mal placé, moi et ma frousse de ce que penseront les autres, moi et ma stupidité surtout. Enfin bref, tout ce dont j’avais besoin à ce moment précis c’était d’une bonne bière, blonde de préférence. J’avais bien évidemment proposé à mon coéquipier de m’accompagner, mais il avait gentiment décliné l’invitation, prétextant qu’il devait déjà retrouver des amis ce soir. Comme de par hasard. En tout cas, même si je trouve ça affreusement triste et pitoyable, je n’avais pas réellement d’autre choix que d’aller boire un coup en solo. Alcoolisme quand tu nous tiens.

« ¡ Al sombrero amigos ! » comme on avait l’habitude de le dire avec mes amis du lycée. Ce bar-restaurant était rapidement devenu le point de rencontre de tous les lycéens de San Diego. Et encore aujourd’hui, lorsqu’il m’arrivait de m’y rendre –comme ce soir– je croisais quelques têtes connues que je saluais vaguement d’un signe de tête, et la pièce était rapidement envahie d’adolescent et d’hormones en ébullition. Je me retrouvais donc seul, ce jeudi soir, assis derrière le comptoir, un demi devant moi, mes doigts parcourant le rebord du verre. Pathétique. J’avais toujours eu pitié des gens comme moi, assis seul, buvant de l’alcool pour essayer d’oublier une mauvaise journée. Tant qu’à finir ivre, autant l’être avec des amis. Mais faute de compagnie, ces derniers temps je venais de plus en plus souvent seul au bar. Quelle tristesse tout de même. Je rêvais du jour où je pourrais franchir à nouveau ces portes au bras d’Alexis, ou pourquoi pas de Benjamin. Mais soyons franc, ce n’est pas près d’arriver.

Pourquoi ? Tout simplement parce qu’Alexis avait quitté la ville à la fin du lycée, pour s’envoler direction Yale où elle avait entamé une extraordinaire carrière de journaliste au sein du Yale Daily News, selon les rumeurs. J’avais eu de ses nouvelles de temps en temps, soit par mail, soit par sms, soit grâce aux réseaux sociaux sur lesquels nous étions inscrits. Toujours est-il que notre rupture avait laissé un réel froid entre nous, et je ne savais vraiment pas comment je réagirai si elle venait s’asseoir, là maintenant, à côté de moi. Oh bien sûr j’avais longtemps gardé des sentiments forts pour elle, mais quand Ben était entré dans ma vie, j’avais commencé à me questionner lourdement. Tiens, en parlant de lui, je ne sais pas si un jour l’un de nous se décidera à aller vers l’autre. Quoique, je dis ça, mais je n’ai aucune preuve de l’existence de quelconques sentiment de sa part envers moi. Je prends sans doute mes rêves pour une réalité. En bref, ma vie sentimentale, c’est un peu comme Hiroshima le 7 août 1945.

Ce soir-là, la salle était bondée, tous les étudiants et lycéens de la ville étaient de sortie et semblaient s’être donné rendez-vous ici. De quoi accentuer un peu plus le sentiment de solitude qui m’accablait déjà. Je me revoyais alors quelques années auparavant, assis à ces mêmes tables, tenant la main de ma petit amie, et échangeant les derniers ragots autour d’un verre, riant aux éclats du malheur des autres, présentant une fausse carte d’identité à la patronne, pour pouvoir boire un peu d’alcool. Ah, nostalgie quand tu nous tiens. Cette époque de ma vie me manquait terriblement. A ce moment-là, tout allait bien, du moins à peu près, en apparence. Jamais je n’aurais imaginé un tel retournement de situation. Mais d’un autre côté je n’étais pas totalement mécontent de ma vie actuelle, quoi que je puisse en dire. Ok, je me retrouvais enfermé dans une fichue routine, mais après tout la vie de policier est faite d’imprévus et d’adrénaline, et j’adore ça. Toujours est-il que je me sentais affreusement mal, et j’avais l’impression de sentir le regard des gens posé sur moi. Je finis mon verre d’un trait et m’apprêtais à me lever lorsqu’une main se posa sur mon épaule et qu’une jeune femme blonde vint occuper le tabouret vide à ma gauche. Finalement la soirée n’allait peut être pas s’avérer si terrible que ça.


Dernière édition par Jake M. Jones le Lun 13 Déc - 2:33, édité 10 fois
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« June Stanford »

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June Stanford

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MessageSujet: Re: In alcohol we trust. (pv. june & alex)   In alcohol we trust. (pv. june & alex) EmptyVen 12 Nov - 0:33

In alcohol we trust. (pv. june & alex) 040407peniterre400x400

    Pourquoi fallait-il qu’elle en arrive toujours à de telles extrémités ? Et pourquoi était-elle si impulsive ? Voilà les questions qui trottaient dans la tête de la jeune blondinette, qui roulait droit sur Tijuana, Mexique. Le trajet entre sa maison et la ville-frontière du Mexique durait à peine 20 minutes, même pas assez pour écouter un album entier. En revanche, c’était suffisant pour la calmer.

    Elle conduisait un peu vite, sans s’en rendre compte, les yeux rivés sur l’autoroute I5, puis sur Mex-2, fredonnant ici et là quelques paroles qu’elle connaissait de l’album de Ska-P, un groupe espagnol qu’elle appréciait beaucoup et dont les chansons l’aidaient à se changer les idées. Rapidement, elle entra dans Tijuana, et se rendit compte en passant devant El Sombrero, un bar-restaurant que beaucoup de californiens connaissaient et adoraient, qu’elle avait fortement besoin d’un verre. Souvent, lorsque les jeunes traversaient la frontière pour faire la fête au Mexique, ils s’arrêtaient ici pour manger un bout. June aimait d’autant plus l’endroit qu’il donnait sur la plage.
    Le cadran de sa vieille Corvette rouge indiquait 21h.

    Elle s’était levée tard, ce jour-là. Les cours à la fac n’avaient pas encore reprit, et elle ne s’en inquiétait pas vraiment. Son année au Mexique avait considérablement amélioré son niveau (déjà avancé) d’espagnol, aussi elle ne pensait pas avoir de difficulté à suivre les cours qui l’attendaient en cette troisième année.
    Son réveil sonna plusieurs fois avant qu’elle ne se décide à se lever vraiment.

    April avait quitté l’appartement (sûrement de bonne heure pour aller à l’hôpital), et d’après les ronflements étouffés qui provenaient de la chambre de Matthew, ce dernier devait encore dormir. June se prépara donc dans un silence relatif, avala son café au lait, une viennoiserie qu’elle trouva sur le bar de la cuisine ouverte, se glissa son la douche, enfila un jeans, un tee-shirt et ses escarpins. Elle sortit sur le balcon de l’appartement qu’elle partageait depuis un peu moins d’un mois avec April et Matt, alluma une cigarette (créature du diable) et la consuma rapidement avant de consulter l’heure sur son iPhone. Il était déjà 13h30 passé. Une journée de vacances comme elle les aimait. Elle s’installa devant son ordinateur, et, après un rapide coup d’œil sur son compte Facebook (addiction, quand tu nous tiens), elle se décida à passer voir son frère. Laissant un mot sur le réfrigérateur pour ses deux colocataires, leur stipulant qu’elle passerait sûrement la soirée chez elle, elle se hâta de prendre la voiture direction sa maison.

    Elle se força à ne pas regarder en direction de la villa qui se dressait juste à côté du manoir qui appartenait dans le temps à sa grand-mère. La blondinette refusait de repenser à Alexander la journée. Déjà qu’elle se le coltinait tous les soirs ou presque. Depuis qu’ils s’étaient croisés au Scar’s par hasard, son ex s’immisçait sournoisement dans ses rêves, pour en faire des fantasmes. Elle se réveillait encore plus frustrée par leur situation qu’elle ne l’était en se couchant.

    Elle sortit de sa Corvette en chantonnant – si elle se risquait à formuler les paroles, son frère serait capable de la lyncher.

    « Hello ? Anybody home? » cria-t-elle en entrant.
    « I’m in the living-room! » répondit la voix de son frère cadet.

    June trouva son petit frère avachit dans le canapé, en train de manger des chips. Cliché du jeune américain.

    « Why aren’t you with Emma? »
    « She was going shopping »
    se contenta de répondre Chris, tentant de bouger la tête pour voir la télévision. « Can you mooove, please? I’m watching baseball. »

    La jeune femme leva les yeux au ciel. Quel que soit leur âge, les mâles étaient tous aussi grincheux. Il s’installa à côté de lui et attrapa le saladier de chips.

    « When is dad coming home? »
    « Dunno, around 6.30, I guess. »


    Il était d’une compagnie tellement constructive, que June décida finalement de monter à l’étage. Elle croisa la femme de ménage que son père engageait pour venir une fois par semaine l’aider à tenir le manoir en bon état. Echangeant quelques mots, elles se moquèrent notamment de Chris, dont les cris d’indignations provoqués par le jeu des sportifs s’entendaient de l’étage. Elle lança une machine à laver, rangea sa chambre (plus ou moins vide, depuis son départ), et redescendit tenir compagnie à Chris, qu’elle ne voyait plus trop.

    Ils passèrent l’après-midi à regarder des émissions stupides, et, lorsque la luminosité quitta la pièce, elle le força, non sans mal, à venir l’aider à préparer le repas du soir. Fajitas au menu, la nouvelle spécialité de June depuis son année à Ensenada. Peu après, leur père rentra du commissariat et la soirée se passa dans la bonne humeur. Elle était satisfaite de sa journée. Aux alentours de 20h, elle décida qu’il était temps d’y aller, son père avait l’air fatigué.

    Elle embrassa deux des hommes de sa vie, et quitta la propriété. Elle s’arrêta devant le portail, sortit de sa voiture afin de jeter les poubelles que lui avait confiées son père. Elle tomba nez à nez avec deux filles qu’elle connaissait du lycée. Deux blondasses sans cervelle qu’elle avait toujours trouvé profondément inintéressante et qui tournaient sans cesse autour d’Alexander, attirées par sa popularité et sa classe, deux choses dont elles manquaient cruellement. Elle grimaça en les voyant s’approcher d’elle.

    « Heeey! June! How are you? It’s been such a long time » entama Kenny, la plus hypocrite des deux.
    Elle se força à répondre à son sourire forcé. « Well, as you can see, I’m alive. And you? What’s up? »

    L’autre poufiasse se mit à piailler pendant cinq bonnes minutes sur son job dans un salon de coiffure, et sur combien elle avait été surprise de recevoir un mail d’Alexander sur Facebook, l’invitant ce soir à regarder un film avec quelques anciens du lycée. Le visage de June se crispait de plus en plus au fur et à mesure qu’elle l’écoutait parler.

    Elle lutait pour ne pas laisser les larmes couler. Pour ne pas succomber à la douleur qui lui transperçait le cœur. Avait-il tellement changé ?

    « I’m sorry, I have to go, I’m kindda late. Say hi to Alex. »
    « Where are you going? Don’t you wanna come? »
    s’étonna Kenny, un sourire carnassier au lèvre.
    June se retint de l’insulter et/ou de lui mettre un coup, car bien sûr, elle savait qu’ils avaient rompu l’an passé. « I can’t, I’m sorry, I... I’m seeing someone. We… We’ll have dinner in Tijuana, so… See ya. »

    Cette fois, elle ne lui laissa pas le temps de répondre quoique ce soit. Avec un peu de chance, ces deux pipelettes répèteraient tout à Alexander, et il aurait aussi mal qu’elle en la sachant avec quelqu’un d’autre.

    « Yeah, in my dreams… » formula-t-elle à voix haute, les lèvres serrées, le cœur toujours au bord des lèvres.
    Ainsi, elle se retrouva garée sur le parking déjà bien rempli du bar. Ce n’est qu’une fois après avoir pris une profonde inspiration qu’elle réalisa réellement ce qu’elle venait de faire. Elle avait quitté le pays sur un coup de tête, seule, pour aller boire un verre dans un bar, balançant un mensonge pitoyable à des filles qu’elle n’estimait même pas, dans l’espoir qu’elles aillent le répéter à son ex.

    Elle était tombée bien bas. C’est cette constatation qui la fit craquer. Elle pleura jusqu’à ce que les larmes et les sanglots se tarissent d’eux-mêmes. Elle s’observa tristement dans le rétroviseur, puis avec fermeté. Elle était là, autant qu’elle n’ait pas fait le chemin pour rien. Arrangeant un peu sa coiffure et son maquillage, elle sortit de la voiture et entra dans l’endroit.

    C’était bruyant, aussi elle se rendit directement au bar, dans le fond, séparé de la salle de restaurant, et ouvert sur la plage. Elle allait s’installer et commander plusieurs shots de tequila lorsqu’elle s’étonna d’apercevoir une tête connue. Jake, le meilleur ami de sa cousine.

    Elle s’approcha de lui. « Hey. What are you doing here? » demanda-t-elle, étonnée de voir que lui aussi était seul et installé devant un verre vide.

    Finalement, elle avait peut-être trouvé un peu de compagnie...

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Jake M. Jones

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MessageSujet: Re: In alcohol we trust. (pv. june & alex)   In alcohol we trust. (pv. june & alex) EmptyVen 12 Nov - 5:08

June. Une jolie blonde, étudiante en espagnole, aussi connue pour être la cousine d’Ellie, ma meilleure amie. Comment ? Je ne vous ai encore jamais parlé d’elle ? Je manque à tous mes devoirs. Allons bon, Ellie, ou Peanut pour les intimes –ah, nos parents et leur lubie des deuxièmes prénoms– et moi c’est une grande histoire d’amour. Nous nous sommes rencontrés à la maternelle d’après la légende, pour ma part je dois bien avouer que je n’en garde pas beaucoup de souvenirs, si ce n’est les quelques photos de classe que je garde au fond d’un tiroir, quelque part dans ma chambre. Du moins je crois. Nos parents furent témoins de notre rencontre et ne cessent de nous la rappelle à la moindre occasion. « She was crying because you broke her Barbie, accidently, so you gave her your Action Man so that she can break it too. She stopped crying, broke it of course, and you became friends. » Que voulez-vous, j’ai toujours été comme ça moi, grand seigneur.

Avançons de quelques années pour arriver au CP. Cette fois-ci les souvenirs sont les miens. Les billes, la corde à sauter, les bagarres à la récré, le jeu du voleur et du prisonnier –qui eut cru que quelques années plus tard, la fiction rejoindrait la réalité ?– les batailles de feuilles mortes à défaut de neige, Californie oblige. Mais aussi l’époque des paroles en l’air, où l’on promet à des gens de rester leur meilleur ami pour la vie, alors que quelques années plus tard, à l’entrée au collège, on s’ignore complétement. Qu’est-ce qu’on peut être crédules à cet âge-là. Je me souviens d’une cabane au fond de la cour où nous avions l’habitude de nous réunir Pea’ et moi pour manger notre goûter. Je me souviens d’une promesse que nous nous y étions fait « Promise we’ll get married one day ? » m’avait-elle demandé un jeudi après-midi « I promise » lui avais-je bêtement répondu.

Belle époque n’est-ce pas ? Malheureusement révolue. Enfin bon, après avoir renoncé à nos rêves de mariage, nous ne nous sommes plus jamais quittés. Je connais ses parents, elle connaît mon père, et ils s’entendent à merveille. Encore heureux. Le truc bien avec elle, c’est que je peux tout lui dire, vraiment. Ce n’est pas comme avec ma sœur. Bien que nous soyons très proches l’un de l’autre, c’est indéniable, il y a toujours quelques sujets sur lesquels nous restons plutôt discrets, je vous épargne les détails. Alors qu’avec Peanut non. Du coup, elle est au courant de toute l’histoire à propos de Benjamin. Et elle sait parfaitement qu’elle n’a pas intérêt à la révéler. Après tout j’ai une arme à portée de main. « I’ve got the power » comme dirait l’autre.

Enfin bref, tout ça pour vous parler de June. La cousine de Peanut donc. Une fille charmante, du peu que je la connaisse. Ellie me parle assez souvent d’elle, je sais par exemple qu’elle a passé un an ou quelque chose comme ça au Mexique récemment, dans le cadre de ses études. Sa présence au Sombrero, doit avoir un parfum de retour au pays en quelque sorte. Ou pas remarquez. Toujours est-il qu’elle est assise à ma gauche, qu’elle a un verre à la main –tequila si je ne m’abuse– et qu’elle vient d’égayer ma soirée. « ¡ Holà Junie ! » Je ne saurais vous dire à quand remonte la dernière fois où nous nous sommes croisés, toujours est-il que ce surnom m’est resté en tête. « What am I doing here, uh ? Drinkin’ I guess. » lui répondis-je en levant mon verre. Verre qui d’ailleurs s’était rapidement vidé. Un coup d’œil en direction du serveur suffit pour qu’il vienne le prendre et m’en amène un nouveau. Plein. « Well, how are you ? »

Il n’était pas difficile de se rendre compte qu’elle n’était pas aussi joyeuse qu’à son habitude. L’image que j’avais d’elle était celle d’une fille pleine de vie, adorant faire la fête et rire. Sauf que ce soir, cette fille semblait avoir pris des vacances au Japon. La fille que j’avais en face de moi n’avait plus rien à voir avec elle. Elle semblait fatiguée, énervé, un peu triste aussi par moment. Visiblement elle aussi avait eu une longue journée elle aussi. Et comme chacun sait, l’alcool est le meilleur des remèdes. J’étais content de voir que je n’étais pas le seul à m’y réfugier dès que les problèmes prenaient un peu trop d’importance dans ma vie. L’espace d’une soirée j’arrivais à les oublier, ce qui était une très bonne chose. En revanche le réveil le lendemain et le retour à une dure réalité l’était un peu moins. Mais bon, il faut savoir faire des sacrifices dans la vie, non ? « Cheers ? »

Nous n’étions pas encore assez proches pour nous adonner à de quelconques confidences, cependant avec quelques verres de plus, je suis prêt à parier que j’arriverai à savoir ce qui la contrarie, et qu’elle sera au courant que je fais partie de ces gens qui boivent pour oublier. Pour oublier que leur co-équipier sur lequel ils fantasment depuis quelques mois, leur apparait de plus en plus inaccessible et semble avoir une fâcheuse tendance à refuser toute sorte de rendez-vous. Si tant est que je ne sois pas le seul dans ma situation. Il est amusant de voir à quel point quelques gouttes d’alcool peuvent délier les langues. Et comme on a l’habitude de le dire, on se confie plus facilement à des personnes que l’on ne connait pas, et qui ne sont donc pas susceptibles de nous juger, plutôt qu’à des amis de longue date. Paradoxal, n’est-ce pas ?
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MessageSujet: Re: In alcohol we trust. (pv. june & alex)   In alcohol we trust. (pv. june & alex) EmptySam 4 Déc - 20:14

    Elle s’était installée sur le tabouret haut à côté de lui, et le serveur lui apporta les quatre autres shots de tequila qu’elle venait de commander. Comment ça, ça fait alcoolique ? Sans attendre la réponse de son voisin de bar, elle avala le premier petit verre d’un trait, et se pressa de mordre dans la tranche de citron qui l’accompagnait. Elle n’aimait pas vraiment les tequ’-paf, mais au moins, elle était sûre qu’elle finirait ivre.

    « ¡ Gracias ! » répondit-elle, sans même réaliser qu’elle avait instinctivement changé de langue.
    « ¡ Holà Junie ! » En revanche, son changement de langue à lui, elle le remarqua. Cela lui tira un petit sourire – elle se souvenait que sa cousine l’avait décrit comme étant un vrai pitre, peut-être n’avait-elle pas exagéré. C’était sûrement ce dont elle avait le plus besoin ce soir, rire.

    « What am I doing here, uh? Drinkin’ I guess. » répondit-il tout en levant son verre, dans un mouvement pathétiquement triomphant. Ils faisaient décidément la paire.

    La blondinette descendit une seconde tequila, et mordit à nouveau dans un bout de citron. L’acidité lui tira une grimace. L’alcool lui brulait l’œsophage, et bizarrement, elle s’en réjouissait. Que cela lui monte à la tête au plus vite était ce qu’elle attendait.

    Le serveur, très typé – il lui rappelait un peu Adrian, son professeur de dance et plus si affinités à Ensenada – servit un autre verre à Jake. « Well, how are you? »

    June se contenta de hausser les épaules. Elle s’était bien vue avant de quitter la voiture, et, si son maquillage et ses cheveux avaient été légèrement arrangés, n’en restaient pas moins les traces de ses larmes à qui sait bien y voir. Ses yeux brillaient encore anormalement, et elle semblait beaucoup moins pétillante, joviale que d’ordinaire.

    « Let’s say I’ve been better. And you? How come you’re drinking alone in a bar of Tijuana? »

    Dans son souvenir, il était bien plus loquace et énergique que ça, et elle devina sans peine qu’ils s’entendraient bien ce soir, si tous deux avaient eu une mauvaise journée et besoin d’un soutien alcoolisé. Junie pensa que si elle devait finir ivre morte sur la banquette arrière de sa voiture, au moins, elle ne serait pas seule ! Vive la jeunesse, comme on dit.

    « Cheers? »
    « Hell yes! » fit-elle, en levant deux de ses petits verres de téquila. « Cheers! »

    Et elle les avala l’un après l’autre, avant de refaire la même manœuvre que précédemment avec les citrons. Aux grands maux les grands moyens. Elle s’étonna de ne pas trouver la boisson si mauvaise que cela. Peut-être bien qu’elle n’avait jamais goûté à de la vraie bonne téquila jusque-là.
    Elle fit signe au serveur qu’elle voulait la même chose, et commanda cinq shots pour Jake par la même occasion. Les bières, ce serait pour sa prochaine soirée devant un match de foot, par pour oublier une mauvaise journée !

    Elle visait les 15 shots. A l’allure où elle les descendait, elle était persuadée qu’elle ne répondrait plus de rien après les dix premiers. Elle finirait certainement la soirée sur la piste de dance, à bouger dans tous les sens, indifférente aux mains baladeuses et aux profiteurs pervers qui viendrait la peloter, ou à raconter sa misérable vie au jeune homme qui, par malchance, se trouvait dans le même bar qu’elle ce soir.

    Cela lui rappela le lycée et les soirées souvent un peu trop arrosées qu’elle faisaient avec April, sa grosse fêtarde de meilleure amie. Espérons simplement que, comme à cette époque, elle ne finisse pas avec un inconnu dont elle ne saurait même pas donner le nom le lendemain…
    Ou peut-être qu’elle pourrait agresser Jake sexuellement ? Elle se demanda si là n’était pas sa solution tant attendue pour rendre Alexander jaloux, alors que son septième verre vide venait rejoindre le bar.

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